RNK Sud-Ouest Tour, 3ème édition !

Du 22 avril au 27 avril avait lieu la 3ème édition du RNK Sud-Ouest Tour.

 

Un concept plutôt sympa, imaginez: une troupe de Rônins au taquet descendant dans les landes pour s’entraîner, échanger et partager avec leurs amis de la région !

 

Voici le compte rendu de l'aventure par notre envoyé spécial sur place, Noël !

 


 

 

Noël à Léon ! ( ou le journal de bord d'un Ronin dans les Landes )

 

Les témoignages et les photos de ceux qui avaient participé aux précédentes sessions ont été pour beaucoup à me motiver à rejoindre l'aventure, malgré une légère appréhension de me faire distancer par le peloton comme on dit en cyclisme... 4 heures d’entraînement par jour, cela intimide un peu au début !

 Non seulement j'ai tenu bon, mais en plus, ce stage a été enrichissant à plus d'un niveau !

 

J'ai fait parti de la première vague ( un deuxième groupe nous rejoignait le jeudi matin ) et dès le mardi matin, malgré une nuit courte, on était déjà sur la route pour un footing matinal à jeun afin d'éliminer ces mauvaises graisses qui gâchent parfois bien des efforts sur l'année ( et puis tout le monde n'est pas doué pour la danse du ventre ! ).

 

Premier petit déjeuner avant l’entraînement du midi, Akio nous annonce le programme des 6 jours que nous allons passer tous ensembles.

 

Il y aura 4 footings matinaux à jeun, puis deux séances quotidiennes, l’une de 12h à 14h30 et l’autre de 19h à 21h, ce pendant 4 jours. Le week-end sera plus léger, une séance de 15h à 17h consacrée au combat et à l’évaluation des connaissances acquises durant le stage, mais comme la fatigue se fera sentir, on sera sûrement content qu'il n'y ait qu'un entraînement le week-end !

 Durant le stage, l’accent était mis sur la consolidation des acquis. Point d’apprentissage de nouvelles techniques, mais au contraire des révisions, du perfectionnement, et surtout de la répétition pour créer les automatismes indispensables au succès en combat, que ce soit en Jiu-jitsu brésilien ou en Pancrace !

Exactement ce que je cherchais, j'avoue que j'étais aux anges car c'est exactement le type de travail qu'il me fallait ! Que ce soit lors des stages de début d'année d'Akio ou le stage de boxe thaï de Mehdi, j'ai compris que seule la répétition inlassable fonctionne sur le long terme et ancrer une technique dans le corps ( qu'il faudra améliorer et corriger ensuite, mais au moins elle y sera déjà ! ).

Outre le Dojo de Léon qui a reçu nos vaillants stagiaires la majeure partie du temps, la JF Factory a eu aussi la gentillesse de nous accueillir, nous offrant la possibilité de varier les routines de travail de nos entraînements: en effet, avec son équipement, ses sacs de frappes et bien d’autres « jouets », nos Rônins ont pu s’éprouver tout en s’amusant et les boxeurs n’ont pas été déçus !

La JF Factory me faisait penser au type de salle d’entraînement qu'on voit aux USA, il y avait même le marteau et le pneu pour jouer à « Fédor », mais je ne m'y suis pas risqué, maladroit comme je suis ( Clément par contre lui ne s'en est pas privé, d'ailleurs depuis ce stage on l'appelle Thor... )

 

Bien entendu, les combats n’étaient pas oubliés et concluaient souvent la journée, deux heures minimum leur étant consacrées par jour !

Un excellent test pour noter les progrès au jour le jour de chaque élève ! Que ce soit en Pancrace ou en Jiu-jitsu brésilien, Akio n’a pas hésité à tourner avec chacun de nous afin de mesurer le niveau de chacun de ses Rônins !

C'est une chance d'évoluer sur toute une semaine avec un petit groupe comme cela car on tourne vraiment avec tout le monde.

 

Nous avons aussi eu le plaisir d’être reçus par deux Dojos de la région.

Tout d’abord l’école Kenpo Kaï de monsieur Hakim, dont les deux élèves, Régis et Paul, ont été d’excellents partenaires.

Malgré une blessure encore présente au genou ( il portait une attelle ), Régis m'a surpris par son explosivité et sa précision. Paul quant à lui a une sacré force physique, je n'ai pas été surpris quand j'ai appris qu'il avait un passif en rugby ! Techniques et affûtés , avec un esprit combatif mais toujours respectueux, ces deux là étaient de vrais Samouraïs pour nous Rônins !

 D'ailleurs le coté rustique, terme qui n'est pas du tout péjoratif ici, de la salle doit jouer sur ce mental. Pas de douches, le bâtiment est fatigué, on est loin des salles modernes tout confort qui attirent la majorité des pratiquants mais du coup, ce coté Dojo à l'ancienne opère une forme de sélection naturelle et seuls les plus motivés s'accrochent. Si j'en juge par les nombreux paos et les kettlebells, les cours doivent être intenses et je ne suis pas étonné du niveau des deux gaillards que nous avons rencontrés !

Ensuite, le lendemain, l'équipe enfin au grand complet avec l'arrivé du reste des troupes dans la nuit, c'est à l’école Masterless de Bayonne que nous nous rendions. Par chance, le Mestre Nelson Solaris donnait un stage lui aussi à ce moment là ! Deux heures durant, nous avons tourné avec ses élèves. C'est particulièrement enrichissant de travailler avec des gens qui ont une approche différente d'une même discipline, je crois que c'est là que j'ai compris qu'il n'y avait pas UN Jiu-jitsu brésilien mais DES Jiu-jitsu brésilien. On dit souvent que c'est le pratiquant qui fait l'art martial et non l'inverse et ce genre d'échanges est vraiment l'occasion de s'en rendre compte.

Aspect non négligeable et particulièrement intéressant de ce stage pour moi, la notion de récupération et de préservation de son capital énergétique !

Et oui, rapidement, comme je l'appréhendais, j'ai réalisé que tenir le coup toute la semaine à une telle cadence d’entraînement allait demander davantage que la simple volonté de se surpasser ! ( dès le premier jour en fait, je vieillis y a pas à dire ! )

Une alimentation saine et équilibrée est indispensable et c’est Akio en personne assisté de Clément qui s’est chargé de soigner nos Rônins avec une cuisine spécialement adaptée aux efforts quotidiens ! On peut dire que ces deux là étaient aux p'tits soins pour nous et à n’en pas douter sans eux pour veiller sur la qualité de chaque repas, certains de nos stagiaires n’auraient peut-être pas réussi à aller au bout de tous les entraînements…

J'ignore si c'est psychologique ou pas, mais durant une période de travail intense, on a l'impression que le moindre soda, la moindre coupe de glace chantilly se paie cash dès qu'il va falloir combattre... Heureusement, d'autres ont été plus raisonnables que moi, ils mangeaient du crumble au pomme ( private joke à ce traître de Marco qui se reconnaîtra !!! ).

Autre paramètre important qui paraît évident et qu'on néglige pourtant facilement, le sommeil ! Fortement recommandée au début, la sieste devint rapidement l’alliée indispensable de tous nos Rônins et le repos des corps et des esprits entre chaque entraînement a probablement prévenu de nombreuses blessures… Le piège, c'est que le plaisir d'être tous ensembles fait qu'on aurait vite fait de veiller tard, ce qui là aussi se paie direct quand il faut aller courir et encore pire à l’entraînement de midi, celui où le coup de barre se faisait le plus sentir en ce qui me concerne !

 

En 6 jours, nos Rônins ont tous indéniablement évolué dans leur pratique. Certains en testant leurs limites, d’autres en approfondissant leurs connaissances, chacun est ressorti grandi de cette semaine intensive...

Je crois que pour tous, il est désormais évident qu’une pratique épanouie repose sur l’équilibre entre condition physique, qualité technique et paix de l’esprit.

«  Shin - Gin - Tai » ( corps – esprit – technique ) comme disent les maîtres d’arts martiaux ! ( si ma mémoire est bonne )

Le fait de vivre en communauté avec tout ce que cela implique d'entraide, de partage mais aussi de respect, est un élément fondateur de ce stage. Beaucoup qui ne faisaient au fond que se croiser lors des entraînements parisiens ( je ne connaissais pas tellement les gars du B19 par exemple ) ont eu l'occasion de se rencontrer et de se rapprocher, développant l'esprit d'équipe du RNK Paris au-delà du seul soutien apporté aux compétiteurs lors des événements sportifs.

 Sans parler du plaisir de revoir de vieilles connaissances comme Ludo qui m'aura bien dépanné en me filant un GI ( forcément, je n'en avais qu'un pour tout le stage, je sentais le vieux camembert dès le deuxième jour ! ) et de découvrir d'autres gars de là bas, Aurélien, Hakim, des gens vraiment supers à tout point de vue !

 On pouvait peut-être voir ce stage dans les landes comme des vacances sportives, ou pour d'autres une occasion de se préparer en douceur à de grosses échéances sportives en s’entraînant à un rythme plus soutenu qu'à l'accoutumé...

Pour moi c'était un peu un challenge personnel, d'abord une sorte de test d'endurance sur plusieurs jours, voir si je pouvais tenir jusqu'au bout... Maintenant, je sais que oui, mais honnêtement, le 4ème footing matinal ( sous la pluie, après 4 jours d’entraînement, que du bonheur ! ), sans le soutien d'Akio et de Youcef et la musique de Rocky dans la tête ( on se motive comme on peut hein ! ), je crois que j'aurai lâché au premier kilomètre !

 

Ensuite je voyais ce stage comme un tremplin dans ma progression, étant donné que je stagne ( pour ne pas dire plus ! ) depuis longtemps, m'immerger comme ça une semaine avec un groupe motivé qui évolue sans cesse ne pouvait qu'être bénéfique ! La régularité et l'assiduité me font parfois défaut alors c'était l'occasion de mettre un coup de collier ( arrière la plupart du temps, je soupçonne certains d'avoir pris du plaisir à m'étrangler à répétition ! ).

 

 

L'entraide était vraiment un mot clé de cet événement, de telle sorte que personne n'a abandonné avant la fin ! Un acquis qui je pense jouera sans aucun doute un rôle négligeable lorsque ceux qui combattent auront besoin de soutien, que ce soit comme partenaire d’entraînement pour se préparer ou comme supporter / coach le jour J, pour ne pas manquer d'énergie positive aux abords du ring ou des tatamis !

La leçon de ce stage, c'est qu'on doit persévérer pour soi, mais aussi pour les autres, aussi bien pour ses professeurs qui sacrifient du temps pour former leurs élèves que pour ses compagnons d’entraînement qui sont de vrais partenaires et non des adversaires. Le niveau et la réputation d'une école ne repose pas que sur quelques excellents compétiteurs mais sur tout le groupe !

 

 

Sans oublier le plaisir de partager ces moments parfois laborieux certes, avec le sourire, l'auto-dérision, et tout ce qui fait que les difficultés techniques ou physiques finissent par ne devenir que de bons souvenirs ou des sujets de rigolade, des private-jokes comme on dit !

Le sérieux et la rigueur d'un Rônin n'est pas incompatible avec la bonne humeur et l'humour !

Le plus étonnant pour moi dans cette affaire, c'est qu'en rentrant, je me suis mis en quête d'un couteau de cuisine. Je mangeais mal avant, mais comme dit la pub, ça, c'était avant !

 

 

Merci à tous ceux qui ont participé à cette aventure qui a démontré une fois de plus qu'on est vraiment bien reçu dans la Maison du Rônin, et qu'elle est grande !!!

 

Ronins, je vous aime !!!

 

 

 

Noël

 

 


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